Prise en main du Fuji XT2 avec le Tricking de l'Envolée - Fichiers bruts
Ce mardi 13 septembre, Fujifilm m'a fait le plaisir de pouvoir prendre en main leur nouveau boitier, le XT2.Fujifilm présente cet appareil hybride capable de couvrir un plus grand nombre d'activités photo que leur précédent modèle, notamment sur la photo d'action, de sport. Pour mettre en scène cet ambitieux programme, ils nous proposaient la prise en main du Fuji XT2 en photographiant L'Envolée, un collectif de sportifs qui pratique le Tricking.Je dois dire que j'étais très sceptique sur la rapidité d'exécution et de mise au point du XT2, la photo de sport étant pour moi réservée aux Reflex. Ma deuxième réserve était la taille du capteur : APS-C sur le XT2.J'ai été plutôt convaincu par la performance et la vitesse d'exécution :
- la vitesse de mise au point est remarquable
- le mode rafale est de 11 images par seconde en Jpeg, 14 images par seconde quand on ajoute la poignée au XT2
Pour ce qui est de la qualité d'image, je vous propose de juger par vous même, vous trouverez ici les fichiers "sortie de boitier".Les conditions de lumière étaient loin d'être optimales :
- J'ai réglé le XT2 sur une vitesse de 1/400e de seconde qui n'était certainement pas assez rapide. Les flous de mouvement sont nombreux pendant le Tricking
- J'ai laissé les ISO en automatique, vous avez donc ici différents réglages, de 5 000 à 12 000 ISO en général
- L'optique montée était un 10-22mm (équivalent 16-35mm en plein Format) de Fujinon à ouverture constante F4
Bref des conditions extrêmes de faible luminosité et de mouvement trèèès rapide. Et je trouve que XT2 s'en sort remarquablement bien.Toutes les photos sont en plein format, cliquez sur les images pour télécharger le gros fichier. https://www.youtube.com/watch?v=wgZAZVWcqXURetrouvez le travail remarquable de Tristan Shu, le photographe que l'on voit à l'oeuvre dans ce film ici : http://www.tristanshu.com/Suivez L'Envolée sur Facebook là : https://www.facebook.com/team.lenvolee/
Mon boîtier et moi
A l'occasion de la sortie du nouveau boîtier de Fujifilm X Pro 2, j'ai été invité par Fujifilm à répondre à quelques questions sur mon métier de photographe et mon rapport au matériel. Voici notre entretien accompagné de photos, toutes prises avec le Fujifilm X100T que j'adore.https://www.youtube.com/watch?v=9Ynvrhc3yY0Vincent pour Fujifilm : Bonjour Genaro ! Raconte nous un peu ton métier, depuis quand fais-tu de la photo, et surtout comment es-tu venu à en faire ton métier ?Genaro : J’ai commencé à faire de la photo il y a presque 10 ans. Au moment de mon départ d’une agence de communication, mes collègues m’offrent un appareil photo. Je commence alors à pratiquer dans la rue, souvent tôt le matin. J’ai pris le virus très vite, c’est un moyen d’expression à la fois universel car tout le monde est maintenant photographe, et extrêmement personnel.Mon amour pour la photographie est très lié au voyage, ma pratique a grandi alors que je travaillais au développement du Salon du Chocolat en dehors de France. Je partais régulièrement et pour des durées assez longues, j’ai commencé à prendre des photos dès que j'avais du temps libre.J’ai rêvé longtemps de devenir photographe professionnel, sans vraiment oser le dire autour de moi. J’ai eu la chance d’avoir un blog qui fonctionnait un peu et qui me permit de rencontrer des journalistes. Malgré la relation qui peut être compliquée avec des blogueurs, certains sont devenus des amis et j’ai eu l'occasion de les suivre sur des reportages, au Mali et en Ukraine. Ce fut des aventures humaines extraordinaires, qui ont totalement changé ma perspective.Même si je ne vis pas du reportage aujourd’hui, ce que je voudrais changer à l’avenir, David Martin m’a appris une chose essentielle : le plus important, c’est l’histoire que tu racontes. Nous dormions sur des sacs de riz sur un bateau au Mali, je découvrais le quotidien de journalistes freelance sur des zones de conflit et j’étais loin, très loin de comprendre que j’avais aucune chance en l'état de devenir photo-journaliste. D’abord parce que je n’étais pas journaliste, aussi parce que je crois que j’étais un piètre photographe.Jérémy Maccaud m’a appris lui à ne jamais rien lâcher. Nous étions Place Maïdan en train d’interviewer des artistes et des révolutionnaires qui luttaient pour leur vie, pour leur liberté, ces rencontres m’ont convaincu de franchir le pas, définitivement. Et au moment où je n’y croyais vraiment plus, quelques clients ont commencé à me faire confiance. Je n’ai jamais autant progressé depuis, rien n’a été plus bénéfique à ma photo que d’avoir des clients.Aujourd’hui je travaille pour des agences de voyages, quelques médias occasionnellement, et des marques ou des événements. Je ne sais pas si mon parcours peut être intéressant pour d’autres, mais mon ancien réseau professionnel en agences de communication est devenu ma principale source de clients. Mon objectif est de durer dans le métier et de développer des reportages, de raconter quelques histoires qui me tiennent à coeur.Vincent pour Fujifilm : Tu as eu l’occasion d’utiliser des appareils de la Série X de chez Fujifilm, c’était dans quel contexte ? Tu peux nous dire ce que tu en as pensé ?Genaro : j’ai testé le XT1 occasionnellement et je pourrais très bien le considérer comme une option pour mon deuxième boîtier. Je dis deuxième parce que j’ai besoin d’un Reflex pour travailler, mais c’est vraiment le premier, car c’est celui que j’ai toujours avec moi. Le XT1 est un boitier professionnel, très compact, et les optiques Fujifilm sont exceptionnelles, parmi les meilleures que je connaisse.J’ai surtout voyagé avec le X100T au Rajasthan pour Photographes du Monde. Le X100T je l’adore, c’est un “viewfinder” moderne avec une optique fixe de 35mm qui me convient parfaitement. C’est la 3ème version de ce boîtier compact, il est maintenant très rapide et propose quelque chose d’unique : une visée/mise au point hybride qui est magique. J’ai du mal à m’en passer aujourd’hui.Vincent pour Fujifilm : Est-ce que tu l’impression que tu fais des photos d’un style ou d’une approche différente quand tu passes d’un matériel à l’autre ?Genaro : Mon approche est toujours la même, mais on ne peut pas dissocier la pratique de l’outil. J’ai la chance de travailler sur des projets très différents, et j’adapte le matériel en fonction du besoin. Si je suis en voyage ou reportage je cherche de la légèreté et de la discrétion, pour un projet d’architecture j’ai besoin d’une optique grand angle qui déforme le moins possible, sur un événement j’ai besoin de solidité pour pouvoir jouer des coudes.Pour moi le bon matériel c’est celui auquel tu n’as pas besoin de penser, qui limite les contraintes, qui permet de se concentrer sur ton sujet. Ca me parait toujours curieux la question du matériel pour un photographe, on ne demande pas aussi souvent à un chef quelles sont ses casseroles :)Mais je dois bien reconnaître que je suis toujours en train de me demander comment améliorer ma qualité d’image, et ça passe souvent par la qualité du matériel. Il y a encore beaucoup d’optiques qui me font envie, et quelques boîtiers que j’aimerais utiliser au quotidien. Les progrès dans ce domaine depuis quelques années sont fascinants.Vincent pour Fujifilm : Que dirais-tu à un petit jeune (ou moins jeune) qui aimerait faire de la photo son métier ? Quelles sont les qualités à avoir pour ça ?Genaro : Je n’ai aucune leçon à donner, je suis dans ce métier depuis trop peu de temps pour être un exemple. Il y a une histoire que j’aime bien qui peut être intéressante, c’est un vieux conte chinois.Un homme s’était vu lancer un pari par un ami : « Si tu accroches aujourd’hui chez toi une cage vide, tu peux être sûr que, dans quelques jours, tu te retrouveras à t’occuper d’un oiseau. » Ce à quoi il avait répondu : « Comment serait-ce possible ? Il n’y a aucun lien de cause à effet entre accrocher une cage vide et s’occuper d’un oiseau. » Son ami répliqua : « Je lance le pari. Accroche la cage, et on verra bien. » L’homme le prit au mot et accrocha une cage vide dans sa maison.Peu de temps après, il reçut un visiteur qui, apercevant la cage, lui demanda : « Où est passé ton oiseau ? Il est mort ? Il s’est enfui ? C’était quoi comme oiseau ? Je peux t’en offrir un autre si tu veux. » L’homme tenta de lui expliquer toute l’affaire. Le lendemain, il reçut un nouveau visiteur : « Tu gardes une cage vide comme ça ? Tu dois être bien triste ! Il est mort quand, ton oiseau ? Ne serait-ce pas que tu ne sais pas t’y prendre avec les oiseaux ? Je t’achèterai un livre qui explique comment s’en occuper, ça te sera très utile. » Le troisième jour passa un nouveau visiteur. Celui-là tenait un oiseau entre ses mains. Il dit : « Tout le monde a vu que ta cage était vide. Comme c’est dommage que ton oiseau soit mort ! Je t’offre cet oiseau et aussi des graines pour le nourrir. Et puis je vais t’expliquer comment tu dois t’en occuper. »Un oiseau, des graines, un livre : l’homme commençait à trouver la situation bien lourde. Et ce n’était pas fini. La semaine n’était pas terminée qu’il déclara : « J’abandonne. Je prends un oiseau. Comme ça, ça m’évitera de me voir demander à longueur de journée où est passé mon oiseau. » Et c’est ainsi que la cage vide se trouva un nouvel occupant.Si je suis devenu photographe professionnel, c’est parce que j’ai commencé à avoir un boîtier avec moi tous les jours.Vincent pour Fujifilm : Aujourd’hui Fujifilm lance le X-PRO 2, meilleur capteur et visée hybride notamment. Est-ce c’est le genre d’appareil qui pourrait t’intéresser ?Genaro : Totalement ! Ce que j’en sais c’est un X100T avec optiques interchangeables et une construction professionnelle. Ce serait idéal pour adapter mes optiques manuelles et un boîtier parfait pour le reportage et le voyage. Il y a quelques domaines qui pour moi restent la chasse gardée des Reflex, mais ils se réduisent tous les jours. Ce que j’ai vu du X-Pro 2 me fait extrêmement envie, la visée hybride est une innovation géniale et Fujifilm sont les seuls sur ce créneau. Quand on connaît la qualité de leurs optiques on ne peut qu’attendre avec impatience le moment de la rencontre avec leur nouvel appareil.Vincent pour Fujifilm : Tu nous parles un peu de ton actualité ? Exposition, voyages, dis nous tout !Genaro : Le projet “Desert in the City” est exposé à Paris à la Galerie du Voyage Photo (3 rue Ernest Renan 75015) jusqu’au 30 juin. J’ai eu la chance d’être suivi sur ce projet sur Kickstarter et j’en suis éternellement reconnaissant, c’est une sensation incroyable.Je pars en Birmanie pour TUI France au mois de mai, puis je couvre une course de voile en Angleterre en juin et je prépare quelques reportages qu’il serait trop tôt d’évoquer. Je voudrais ensuite poursuivre la série Desert in the City dans une ou deux nouvelles villes. J’ai enfin de beaux projets à Paris avec des clients, et un nouveau projet personnel de portraits qui est en train de prendre forme.Toutes les photos ont été prises au Fujifilm X100T au Rajasthan pour Photographes du Monde.
Le Fujifilm X-Pro 2 par David Harvey
Fujifilm vient d'annoncer son nouveau boitier "ViewFinder", le X-Pro 2 et mon état d'excitation approche les 120%.Si vous connaissez le Fuji X100T dont je parlais ici il y a quelques semaines, mais que l'optique fixe de 35mm vous pose problème, alors le X-Pro 2 est certainement la meilleure solution.Dans ce film de présentation vous ne verrez pas de technique, qui m'ennuie, mais plutôt un très bel hommage à la photographie par David Harvey, un photographe légendaire qui représente la marque :
DAVID ALAN HARVEY: FUJIFILM X-PRO 2 from Bryan Harvey Films on Vimeo.
Fuji X100T - Mon coup de coeur 2015
Toutes les photos de ce test ont été prises avec le Fuji X100T au Rajasthan pour Photographes du Monde.12 Novembre 2015 - 12:00 PM15 kilos dans le dos, Roissy porte une brume que je suis heureux de quitter pour rejoindre quelques passionnés pour l'un de mes plus beaux voyage photo. Avec le matos bien rangé et logé dans le sac a dos, je garde à la main le Fuji X100T que je viens de recevoir. En temps normal c'est mon téléphone qui s'occupe des clichés du quotidien. Mais le X100T ne dérange jamais, ni son utilisateur ni son sujet. Alors il bosse plus souvent, tout le temps à vrai dire, dès que je vois un sujet qui me plait.Je garde ces clichés habituellement pour moi, mais cette histoire est une histoire d'amour, alors elle sera moins mièvre si elle est illustrée. Car le coup de foudre est instantané, en quelques minutes je le sais déjà, j'adore ce boitier. Ce test est en fait une déclaration. Fuji X100T, je t’aime passionnément, et je ne peux pas attendre une minute de plus pour t’emmener avec moi, où tu voudras quand tu voudras. Je t’aime car nous avons la même passion : la photographie.Je pourrais vous lister toutes les caractéristiques techniques, mais je préfère vous parler de sa taille du X100T qui est parfaite, de sa qualité d’image, de ses performances plutôt que de ses menus, je ne veux pas vous proposer un test exhaustif et détaillé. Surtout pour un boîtier sorti il y a presque un an.Je ne veux vous parler que de cette rencontre qui fut pour moi une évidence, de son bruit si doux, de sa discrétion, des images qu’il permet. Le Fuji X 100 T ne mérite pas une fiche technique, il mérite une lettre enflammée, une vie faite de sorties impromptues, de moments qui éblouissent et bien sûr d’un hommage : le Fuji X100T rend amoureux de la photographie.13 Novembre 2015 - New DelhiJe vais éviter de raconter cette journée et ce périple en train vers Jaisalmer, le coeur n'y serait pas vraiment. Vous n'aurez que ces quelques images :
Sui Generis
Le Fuji X100T est unique en son genre, c’est bien simple, il n’a pas de concurrent. C’est un boitier très compact qui rassemble un capteur APS-C, une optique magnifique équivalente à 35mm en plein format et avec une ouverture maximale F2.0 et un viseur hybride optique/électronique. L’ensemble tient littéralement dans une poche et constitue pour moi le “2ème boitier” parfait.Chacun de ces éléments présente bien sûr des avantages et inconvénients, mais comme un jeune amoureux passionné que je suis lors d’une rencontre, je ne vois que ses qualités.
Petit et mignon
Parce que son viseur est décalé, le Fuji X100T est un boitier très compact qui économise la place d’un système de miroir.Vous voulez voir exactement votre cadre et l’exposition en temps réel ? Passez en mode de visée électronique. Vous préférez voir un peu plus grand pour anticiper une scène ? Passez en viseur optique. Et comble du luxe, vous voulez le meilleur des deux monde ? Passez en visée hybride optique/électronique, avec le cadre de la photo simplement surligné en électronique tout en profitant des agréables sensations d’une visée optique.Une fois essayée, je n’ai plus quitté la visée hybride. Elle évite le léger temps de latence de la visée électronique qui fait perdre de précieux dixièmes de seconde quand vous voulez shooter à la volée, et elle conserve les informations essentielles en surimpression de la visée optique. C’est merveilleux, la visée type “Leica” avec un autofocus ultra-rapide… Je ne sais pas si je pourrais vraiment m’en passer maintenant.
Qualité d’image optimale
Le capteur du Fuji X100T est un capteur de taille APS-C, associé à une optique équivalente à 35mm en plein format. J’évoque ces deux caractéristiques en même temps, car elles sont évidemment étroitement liées.Le capteur n’est pas plein format, ce qui pourrait à priori me heurter en venant du Sony A7, mais puisque l’optique n’est pas interchangeable et qu’elle est parfaitement adaptée au capteur, en plus d’une qualité remarquable, l’association est tout à fait cohérenteL’optique n’est pas interchangeable. Il est important de noter que Fuji propose néanmoins des “lense covers” qui permettent de transformer l’optique en 28mm ou 50mm (équivalent plein format). Mais à bien y réfléchir est-ce vraiment gênant ? Pour mon “2ème boitier”, qui est le plus souvent le 1er puisque c’est celui que j’emmène partout, j’ai déjà fait ce même choix d’une optique 35mm à ouverture F2.0.Le 35mm vous permet de quasiment tout faire : de l’architecture au portrait, c’est vraiment la focale qui permet le plus facilement de “zoomer avec les pieds”, c’est la focale fixe trans-standard en quelque sorte. Avec une ouverture F2.0 d’une grande qualité, on peut réduire largement la profondeur de champ, le bokeh est superbe et les basses lumières ne lui font pas peur. Alors j’ai beau avoir la possibilité de changer l’optique sur d’autres boitiers dits “hybrides”, si je ne m’équipe pas ou ne l’utilise pas dans les faits, à quoi bon ?Car le bénéfice lui est évident, le Fuji X100T est le boitier que vous pouvez emmener partout, que vous soyez professionnels ou non. Dans la poche d’une veste, dans une petite poche extérieur d’un sac, dans une pochette à la ceinture si vous n’avez pas peur du ridicule ou si comme moi vous avez 15 kilos dans le dos sur un voyage où la place dans les bagages compte énormément, le FujiX100T est toujours à portée de main.Si le meilleur appareil photo est celui que vous avez toujours avec vous, considérez sérieusement que le meilleur appareil photo, du point de vue du rapport qualité d’image / compacité / prix, c’est peut être bien celui-là.Car la qualité d’image les amis, la qualité d’image… mamma mia… Les seuls qui tiennent pour moi la comparaison avec ma petite expérience sont les boitiers Leica (10x plus cher) ou Sony A7 (prix équivalent pour la première génération, mais sans optique… Et un 35mm F2.0 n’est pas donné). Et si vous ajoutez à cela la visée hybride qui prend le meilleur des 2 mondes (optique pour Leica, électronique pour Sony), avec un autofocus très rapide, le choix n’est même plus Cornélien. Il est évident : le Fuji X100T a tout pour lui.
Rapide et silencieux
Si vous aimez la photographie de rue, le reportage ou le voyage, la vitesse d’exécution, de mise au point et le silence du Fuji X100T sont des éléments importants pour pouvoir être repéré le plus tard possible. Si le photographe est un chasseur, le photographe de voyage est un sniper ou un furtif. Avec cette focale, vous êtes au plus proche de votre sujet, la furtivité est donc cruciale.Et le Fuji X100T, c'est le silence absolu. Moi qui suis habitué au gros 'clac' du Sony A7, je sais que je n’ai pas le droit à une 2ème chance. Avec le X100T, il peut se passer 30 secondes avant que je sois repéré. Et en 30 secondes, j’ai largement le temps de capturer la scène qui m’intéresse. Je découvre une liberté totalement nouvelle, et je dois dire assez jouissive.Le boitier étant léger, la prise de vue n’est jamais une agression, très rarement même une gêne pour les personnes que je rencontre. Je n’ai qu’à me concentrer sur ma photo, sa composition, l’instant que j’anticipe parfois, l’histoire que je veux raconter. Quel plaisir !24 Novembre 2015 - ChandrabaghaLa procession traverse la ville de Jhalawar vers la rivière de Chandrabhaga pour un pèlerinage Hindi parmi les plus spectaculaires du Rajasthan. Les saris fendent la foule, les danseurs ne blessent personne malgré leurs acrobaties, je suis pris par un tourbillon jusqu'au soir... Et personne ou presque ne me voit photographier. Pour être un peu plus objectif, je me dois de parler des défauts que j'ai trouvé au Fuji X100T. Mais je vous préviens je suis sûrement trop aveugle pour en voir :
- j'ai eu du mal avec la mise au point automatique, notamment lorsqu'une scène demande de la vitesse.
- je trouve la visée électronique trop lente à apparaître, c'est problématique pour ceux qui la préfère (je lui préfère la visée hybride, qui est parfaite).
- la molette de réglage au pouce est active, on peut appuyer dessus pour déclencher une fonction. Avec mes gros doigts je faisais souvent des erreurs, mais on ne peut pas avoir la taille réduite sans quelques conséquences.
Et sincèrement, je n'en vois pas d'autres...Parce que pour le reste, c'est dans le mille à chaque fois :
- une optique remarquable, lumineuse, parfaitement calibrée pour le capteur.
- la qualité d'image irréprochable.
- la compacité, on peut vraiment garder le X100T en permanence avec soi.
- la visée hybride unique au monde et tellement agréable
- pour ceux qui ne veulent pas passer trop de temps en post-production, les modes créatifs sont splendides, avec des copies de rendus de pellicules historiques
- évidemment vous pouvez récupérer vos photos en live sur votre téléphone via l'appli wifi
- l'ensemble pour un budget qui me semble modeste face à ses concurrents potentiels...
- ...mais à vrai dire le Fuji X100T a-t-il seulement un concurrent ?
- le design que je n'ai pas évoqué... il est tellement mignon !
- après 1 139€ c'est un budget, avec ses limitations cela peut paraître étonnant
- mais le Fuji X100T, c'est l'essence de la photographie.
Le Fuji X100 T me semble s'adresser aux experts ou au 2ème boitier des pros. C'est clairement ce marché, limité reconnaissons le, qui est visé. Mais si vous aimez le reportage, le voyage, l'instantané, la furtivité, avec une qualité d'image optimale... ne réfléchissez pas, foncez.
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Fuji X 100 T - Prise en main
Je viens de recevoir mon Fuji X 100 T, il m'accompagnera pendant 15 jours en Inde pour ma prochaine mission pour Photographes du Monde et je suis impatient de pouvoir le tester en profondeur. Premières impressions.Le Fujifilm X100 est un appareil qui m'a toujours fait énormément envie. J'ai souvent hésité à en faire un 2ème boitier à côté du Reflex dont j'ai besoin pour travailler, mais j'ai opté depuis maintenant 2 ans pour un Sony A7 pour 2 raisons : le capteur plein format et les optiques interchangeables, notamment les optiques Leica qui n'ont pour moi pas d'égal... à part peut-être Fujifilm pour ce que j'ai pu en voir.
Le Fujifilm X 100 T est un appareil compact expert
Je l'ai reçu depuis quelques heures à peine et j'ai hâte de l'emmener sur le terrain pour différentes raisons :
- c'est un appareil compact - il est fin et tient dans une poche sans problèmes, il est par conséquent très discret
- Il dispose d'un viseur hybride moderne (optique et/ou électronique)
- l'optique est un équivalent 35mm, qui est la plus souple pour toutes les utilisations : en reportage, pour des portraits ou de la photo de rue
- le capteur de taille APS-C est cohérent et déjà très grand pour un appareil compact
- la mise au point me semble très rapide, ce qui est pour moi un net progrès puisque j'étais en mise au point manuelle sur mon Sony A7 (à cause des optiques Leica)
- Il dispose de toutes les fonctionnalités modernes, notamment la transmission sur un téléphone via Wifi grâce à l'appli Fuji. Pour un drogué d'Instagram ou de retouche rapide, je n'imagine pas prendre un boitier qui n'ait pas cette fonction
J'ai une idée bien précise de cet appareil, car il a longtemps été une option pour moi. Je sais également que je crains certains aspects, notamment sa prise en main avec une poignée si peu marquée ou la durée de la batterie. Mais le X 100 T est la 3ème version de ce boitier et j'ai cru comprendre qu'il était arrivé à maturité à tout point de vue.
Je suis impatient de le tester pendant mon prochain voyage
A vrai dire, mon prochain voyage arrive vite puisque je retourne demain en Inde au Rajasthan pour Photographes du Monde. Je n'ai donc pas le temps d'apprivoiser le X 100 T avant de prendre l'avion, mais j'allège un peu le sac de voyage par rapport à ma configuration précédente.Je vais l'utiliser essentiellement comme un 2ème boitier, à côté de mon Canon 6D dont je ne peux pas me passer. Mais je vais consacrer quelques journées uniquement avec le X100T, notamment lors des transits entre New Delhi et Jaisalmer ou sur le retour vers Jodphur, j'ai prévu de traverser le Rajasthan en train et j'espère qu'il sera un bon compagnon.A suivre donc sur ce blog, j'essaierai de donner mes impressions tant pour mon utilisation que pour quelqu'un qui débuterait en photo. A priori je pense que malgré son prix élevé et ses caractéristiques expertes, le X 100 T est un excellent appareil même pour un débutant. Cela reste à confirmer dans la pratique.Vous avez des questions ? Laissez les en commentaires et j'essaierai d'y répondre dans mon test.Voici le Fujifilm X100T un peu plus en détail, ainsi qu'à côté de mon Sony A7.