Lancement Fujifilm X100 V et Tatsuo Suzuki - La polémique absurde
Lors du lancement du nouveau boitier Fujifilm X100V, le fabricant Japonais a réalisé une série de vidéos mettant en avant plusieurs ambassadeurs de la marque. Le Fujifilm X100 étant réputé pour la pratique de la photographie de rue, il était normal et légitime de promouvoir la pratique de Tatsuo Suzuki.
Le jour du lancement la méthode de prise de vue de Tatsuo Suzuki a créé la polémique et des centaines de commentaires agressifs rejetant la pratique du photographe, qui s'approche au plus près de ses sujets dans les rues de Tokyo. Devant la masse de commentaires négatifs, Fujifilm a tout d'abord retiré la vidéo de Youtube (vous pouvez encore la voir ici avant qu'elle ne soit attaquée par Fujifilm et éventuellement retirée à nouveau), puis retiré toute mention de Tatsuo Suzuki de son programme X Ambassador.
Voilà les faits et pour rester mesuré je dirais que je suis en total désaccord avec l'attitude de Fujifilm vis à vis de son ambassadeur et de son travail, et bien sûr je suis en vive opposition avec tous ceux qui condamnent les méthodes du photographe.
Pour commencer, voici la vidéo en question qui a été ré-uploadée par un utilisateur sur Youtube. Je la commence à la 43ème seconde pour que vous puissiez voir Tatsuo Suzuki effectivement en train de prendre des photos.
https://youtu.be/Wy2YzUvHDq0?t=43
Film de Promotion au lancement du Fujifilm X100V - Tatsuo Suzuki
Ce type de polémique est fréquent sur Internet mais continue à me surprendre. Voici deux articles en anglais des sites Fstoppers et Petapixel :
Does Holding a Fuji Camera Give You a License to Be Obnoxious?
Fujifilm Drops Ambassador After His Street Shooting Style Sparks Outrage
Les sites Petapixel et Fstoppers sont clairement en compétition sur le volume de trafic et à l'heure où j'écris ces lignes ces 2 articles sont les plus partagés sur leurs sites respectifs. Fstoppers a publié l'article d'un photographe qui s'éloigne radicalement des faits de la polémique, Andy Day s'en prend directement à Tatsuo Suzuki et je dois dire que ça me fout en boule. Essayons de prendre ses principaux arguments, ils ne sont finalement pas si nombreux.
Le titre : "Est-ce qu'avoir un appareil Fuji vous donne le droit d'être odieux ?"
Ce titre est écrit pour accentuer les réactions en commentaires. Évidemment sur le plan du principe personne ne veut être odieux (ou infect selon comment on traduit "Obnoxious"), mais quel est le rapport avec le droit ? Et avec le Fuji X100 qui est clairement un élément de contexte ici ? Aucun. Ce titre est écrit pour plaire à Google (comme le mien hein) et pour accentuer la polémique.
Je comprends très bien que l'on puisse trouver cette méthode de prise de vue intrusive ou dérangeante. Je suis pourtant persuadé également que cette méthode est nécessaire à ce type de photo, avec des personnes en gros plan dans leur quotidien. Ces photos sont nécessaires à titre documentaire et je les trouve personnellement magnifiques, totalement représentative d'un mouvement artistique en photographie.
Mais le sujet n'est pas là ! Les personnes sont-elles dérangées dans leur quotidien ? Parfois oui, c'est assez évident dans la vidéo. Peut-être Tatsuo Sizuki gagnerait a être un peu plus engageant ou souriant avec ceux qu'il croise. Mais a-t-il le droit de procéder ainsi ? Oui bien sûr. C'est autorisé et je trouve personnellement cela utile à la photographie.
Ce titre est un clickbait et ni Andy Day ni Fstoppers ne devraient en être fiers.
https://www.instagram.com/p/B65hAewBAqS/
https://www.instagram.com/p/B5swnYqBLan/
Il photographie sans éthique
Voilà le passage qui m'énerve particulièrement :
"This style of shooting is reminiscent of photographer and self-confessed provocateur Bruce Gilden who established a reputation for in-your-face flash photography. “I have no ethics,” says Gilden, proud of his supposed bravery for the proximity of his images, essentially explaining that he is so arrogant that he doesn’t care."
Andy Day dans l'article FStoppers
Prendre une phrase hors contexte "Je n'ai pas d'éthique" de Bruce Gilden sans aucun lien vers une source pour se faire son idée est du journalisme de bas étage. Oui Bruce Gilden est arrogant et provocateur, décrié pour ses méthodes par certains des plus grands noms de la photographie.
Mais regardez le travail de Bruce Gilden, ses portraits, ses photographies de rue. C'est un corpus splendide, qui me prend à la gorge par sa vérité et les émotions qu'il transmet. Je voulais justement écrire sur Bruce Gilden et cette polémique m'en empêche, ce n'est que partie remise.
Quand à Tatsuo Suzuki, il n'a jamais renié une éthique dans son travail, quel coup bas de lui attribuer des idées de Bruce Gilden. Il reconnait vouloir provoquer des réactions, et manifestement ça ne plait pas à la majorité de ceux qui voient sa vidéo, mais comme pour Bruce Gilden regardez son travail et essayez de me dire que cet homme n'a pas d'empathie.
Pour moi l'erreur ici a surtout été dans la production de la vidéo par Fujifilm qui n'a pas assez montré les photos de Tatsuo Suzuki avant de le montrer en train de shooter dans Tokyo.
https://www.instagram.com/p/B67QsyYpAe_/
https://www.instagram.com/p/B2XGvpkhSiz/
https://www.instagram.com/p/B3adIcQBFCf/
Ce type de photo montre plus l'ego du photographe
Je pense qu'on atteint des sommets ici :
"The concept — elevated by the likes of Magnum and the art world in general — of the photographer as a big game hunter, a heroic, often hyper-masculine figure who bravely sets out into the world to deploy his mastery over technology to create art is one that has become tired. The online reaction to Suzuki’s work is an indication that audiences are starting to see beyond the surface of the resulting images and into the arrogant, ego-driven unpleasantness that goes into their creation."
Andy Day in Fstoppers
Je suis sidéré par ce passage. Quel photographe de rue se proclame un héros des temps modernes ? Aucun. Tout au plus un sociologue ou un artiste, oui. Le summum est atteint par Andy Day en justifiant sa diatribe avec le qualificatif "souvent hyper-masculin". Pour moi c'est la démonstration que cet article est fait pour énerver et appeler au commentaire, je ne crois pas qu'on puisse être aussi stupide inconsciemment.
La méthode peut PARAITRE agressive, mais elle est légale et tout se passe dans un espace public. Andy Day laisse entendre que la photographie de rue n'aurait pas encore eu son moment #MeToo ? Mais de quelle agression parlons-nous ici ? Il n'y en a aucune, il suffit de regarder la vidéo.
Comment peut-on se réjouir que les réseaux sociaux permettent d'arrêter une pratique supposée du passé ? Andy Day est photographe... Je suppose qu'il n'a jamais travaillé autrement qu'avec des mannequins ou en commande.
Je suis au contraire désespéré que les réseaux sociaux donnent de la voix à tous ceux qui ne comprennent pas ce qui est en train se passer devant leur yeux et pourquoi ces photos sont importantes. Je suis encore plus atterré par la réaction de Fujifilm qui aurait dû tenir bon, soutenir son photographe, et profiter de la polémique pour sortir grandi de cet épiphénomène.
Les photos de Tatsuo Suzuki ne sont pas à propos de son ego, il suffit de passer 5 minutes sur son travail pour s'en rendre compte.
https://www.instagram.com/p/B7_C01hhlA1/
https://www.instagram.com/p/B6VFf0Qha1q/
https://www.instagram.com/p/B5C974fhEC7/
Prise en main du Fuji XT2 avec le Tricking de l'Envolée - Fichiers bruts
Ce mardi 13 septembre, Fujifilm m'a fait le plaisir de pouvoir prendre en main leur nouveau boitier, le XT2.Fujifilm présente cet appareil hybride capable de couvrir un plus grand nombre d'activités photo que leur précédent modèle, notamment sur la photo d'action, de sport. Pour mettre en scène cet ambitieux programme, ils nous proposaient la prise en main du Fuji XT2 en photographiant L'Envolée, un collectif de sportifs qui pratique le Tricking.Je dois dire que j'étais très sceptique sur la rapidité d'exécution et de mise au point du XT2, la photo de sport étant pour moi réservée aux Reflex. Ma deuxième réserve était la taille du capteur : APS-C sur le XT2.J'ai été plutôt convaincu par la performance et la vitesse d'exécution :
- la vitesse de mise au point est remarquable
- le mode rafale est de 11 images par seconde en Jpeg, 14 images par seconde quand on ajoute la poignée au XT2
Pour ce qui est de la qualité d'image, je vous propose de juger par vous même, vous trouverez ici les fichiers "sortie de boitier".Les conditions de lumière étaient loin d'être optimales :
- J'ai réglé le XT2 sur une vitesse de 1/400e de seconde qui n'était certainement pas assez rapide. Les flous de mouvement sont nombreux pendant le Tricking
- J'ai laissé les ISO en automatique, vous avez donc ici différents réglages, de 5 000 à 12 000 ISO en général
- L'optique montée était un 10-22mm (équivalent 16-35mm en plein Format) de Fujinon à ouverture constante F4
Bref des conditions extrêmes de faible luminosité et de mouvement trèèès rapide. Et je trouve que XT2 s'en sort remarquablement bien.Toutes les photos sont en plein format, cliquez sur les images pour télécharger le gros fichier. https://www.youtube.com/watch?v=wgZAZVWcqXURetrouvez le travail remarquable de Tristan Shu, le photographe que l'on voit à l'oeuvre dans ce film ici : http://www.tristanshu.com/Suivez L'Envolée sur Facebook là : https://www.facebook.com/team.lenvolee/
Mon boîtier et moi
A l'occasion de la sortie du nouveau boîtier de Fujifilm X Pro 2, j'ai été invité par Fujifilm à répondre à quelques questions sur mon métier de photographe et mon rapport au matériel. Voici notre entretien accompagné de photos, toutes prises avec le Fujifilm X100T que j'adore.https://www.youtube.com/watch?v=9Ynvrhc3yY0Vincent pour Fujifilm : Bonjour Genaro ! Raconte nous un peu ton métier, depuis quand fais-tu de la photo, et surtout comment es-tu venu à en faire ton métier ?Genaro : J’ai commencé à faire de la photo il y a presque 10 ans. Au moment de mon départ d’une agence de communication, mes collègues m’offrent un appareil photo. Je commence alors à pratiquer dans la rue, souvent tôt le matin. J’ai pris le virus très vite, c’est un moyen d’expression à la fois universel car tout le monde est maintenant photographe, et extrêmement personnel.Mon amour pour la photographie est très lié au voyage, ma pratique a grandi alors que je travaillais au développement du Salon du Chocolat en dehors de France. Je partais régulièrement et pour des durées assez longues, j’ai commencé à prendre des photos dès que j'avais du temps libre.J’ai rêvé longtemps de devenir photographe professionnel, sans vraiment oser le dire autour de moi. J’ai eu la chance d’avoir un blog qui fonctionnait un peu et qui me permit de rencontrer des journalistes. Malgré la relation qui peut être compliquée avec des blogueurs, certains sont devenus des amis et j’ai eu l'occasion de les suivre sur des reportages, au Mali et en Ukraine. Ce fut des aventures humaines extraordinaires, qui ont totalement changé ma perspective.Même si je ne vis pas du reportage aujourd’hui, ce que je voudrais changer à l’avenir, David Martin m’a appris une chose essentielle : le plus important, c’est l’histoire que tu racontes. Nous dormions sur des sacs de riz sur un bateau au Mali, je découvrais le quotidien de journalistes freelance sur des zones de conflit et j’étais loin, très loin de comprendre que j’avais aucune chance en l'état de devenir photo-journaliste. D’abord parce que je n’étais pas journaliste, aussi parce que je crois que j’étais un piètre photographe.Jérémy Maccaud m’a appris lui à ne jamais rien lâcher. Nous étions Place Maïdan en train d’interviewer des artistes et des révolutionnaires qui luttaient pour leur vie, pour leur liberté, ces rencontres m’ont convaincu de franchir le pas, définitivement. Et au moment où je n’y croyais vraiment plus, quelques clients ont commencé à me faire confiance. Je n’ai jamais autant progressé depuis, rien n’a été plus bénéfique à ma photo que d’avoir des clients.Aujourd’hui je travaille pour des agences de voyages, quelques médias occasionnellement, et des marques ou des événements. Je ne sais pas si mon parcours peut être intéressant pour d’autres, mais mon ancien réseau professionnel en agences de communication est devenu ma principale source de clients. Mon objectif est de durer dans le métier et de développer des reportages, de raconter quelques histoires qui me tiennent à coeur.Vincent pour Fujifilm : Tu as eu l’occasion d’utiliser des appareils de la Série X de chez Fujifilm, c’était dans quel contexte ? Tu peux nous dire ce que tu en as pensé ?Genaro : j’ai testé le XT1 occasionnellement et je pourrais très bien le considérer comme une option pour mon deuxième boîtier. Je dis deuxième parce que j’ai besoin d’un Reflex pour travailler, mais c’est vraiment le premier, car c’est celui que j’ai toujours avec moi. Le XT1 est un boitier professionnel, très compact, et les optiques Fujifilm sont exceptionnelles, parmi les meilleures que je connaisse.J’ai surtout voyagé avec le X100T au Rajasthan pour Photographes du Monde. Le X100T je l’adore, c’est un “viewfinder” moderne avec une optique fixe de 35mm qui me convient parfaitement. C’est la 3ème version de ce boîtier compact, il est maintenant très rapide et propose quelque chose d’unique : une visée/mise au point hybride qui est magique. J’ai du mal à m’en passer aujourd’hui.Vincent pour Fujifilm : Est-ce que tu l’impression que tu fais des photos d’un style ou d’une approche différente quand tu passes d’un matériel à l’autre ?Genaro : Mon approche est toujours la même, mais on ne peut pas dissocier la pratique de l’outil. J’ai la chance de travailler sur des projets très différents, et j’adapte le matériel en fonction du besoin. Si je suis en voyage ou reportage je cherche de la légèreté et de la discrétion, pour un projet d’architecture j’ai besoin d’une optique grand angle qui déforme le moins possible, sur un événement j’ai besoin de solidité pour pouvoir jouer des coudes.Pour moi le bon matériel c’est celui auquel tu n’as pas besoin de penser, qui limite les contraintes, qui permet de se concentrer sur ton sujet. Ca me parait toujours curieux la question du matériel pour un photographe, on ne demande pas aussi souvent à un chef quelles sont ses casseroles :)Mais je dois bien reconnaître que je suis toujours en train de me demander comment améliorer ma qualité d’image, et ça passe souvent par la qualité du matériel. Il y a encore beaucoup d’optiques qui me font envie, et quelques boîtiers que j’aimerais utiliser au quotidien. Les progrès dans ce domaine depuis quelques années sont fascinants.Vincent pour Fujifilm : Que dirais-tu à un petit jeune (ou moins jeune) qui aimerait faire de la photo son métier ? Quelles sont les qualités à avoir pour ça ?Genaro : Je n’ai aucune leçon à donner, je suis dans ce métier depuis trop peu de temps pour être un exemple. Il y a une histoire que j’aime bien qui peut être intéressante, c’est un vieux conte chinois.Un homme s’était vu lancer un pari par un ami : « Si tu accroches aujourd’hui chez toi une cage vide, tu peux être sûr que, dans quelques jours, tu te retrouveras à t’occuper d’un oiseau. » Ce à quoi il avait répondu : « Comment serait-ce possible ? Il n’y a aucun lien de cause à effet entre accrocher une cage vide et s’occuper d’un oiseau. » Son ami répliqua : « Je lance le pari. Accroche la cage, et on verra bien. » L’homme le prit au mot et accrocha une cage vide dans sa maison.Peu de temps après, il reçut un visiteur qui, apercevant la cage, lui demanda : « Où est passé ton oiseau ? Il est mort ? Il s’est enfui ? C’était quoi comme oiseau ? Je peux t’en offrir un autre si tu veux. » L’homme tenta de lui expliquer toute l’affaire. Le lendemain, il reçut un nouveau visiteur : « Tu gardes une cage vide comme ça ? Tu dois être bien triste ! Il est mort quand, ton oiseau ? Ne serait-ce pas que tu ne sais pas t’y prendre avec les oiseaux ? Je t’achèterai un livre qui explique comment s’en occuper, ça te sera très utile. » Le troisième jour passa un nouveau visiteur. Celui-là tenait un oiseau entre ses mains. Il dit : « Tout le monde a vu que ta cage était vide. Comme c’est dommage que ton oiseau soit mort ! Je t’offre cet oiseau et aussi des graines pour le nourrir. Et puis je vais t’expliquer comment tu dois t’en occuper. »Un oiseau, des graines, un livre : l’homme commençait à trouver la situation bien lourde. Et ce n’était pas fini. La semaine n’était pas terminée qu’il déclara : « J’abandonne. Je prends un oiseau. Comme ça, ça m’évitera de me voir demander à longueur de journée où est passé mon oiseau. » Et c’est ainsi que la cage vide se trouva un nouvel occupant.Si je suis devenu photographe professionnel, c’est parce que j’ai commencé à avoir un boîtier avec moi tous les jours.Vincent pour Fujifilm : Aujourd’hui Fujifilm lance le X-PRO 2, meilleur capteur et visée hybride notamment. Est-ce c’est le genre d’appareil qui pourrait t’intéresser ?Genaro : Totalement ! Ce que j’en sais c’est un X100T avec optiques interchangeables et une construction professionnelle. Ce serait idéal pour adapter mes optiques manuelles et un boîtier parfait pour le reportage et le voyage. Il y a quelques domaines qui pour moi restent la chasse gardée des Reflex, mais ils se réduisent tous les jours. Ce que j’ai vu du X-Pro 2 me fait extrêmement envie, la visée hybride est une innovation géniale et Fujifilm sont les seuls sur ce créneau. Quand on connaît la qualité de leurs optiques on ne peut qu’attendre avec impatience le moment de la rencontre avec leur nouvel appareil.Vincent pour Fujifilm : Tu nous parles un peu de ton actualité ? Exposition, voyages, dis nous tout !Genaro : Le projet “Desert in the City” est exposé à Paris à la Galerie du Voyage Photo (3 rue Ernest Renan 75015) jusqu’au 30 juin. J’ai eu la chance d’être suivi sur ce projet sur Kickstarter et j’en suis éternellement reconnaissant, c’est une sensation incroyable.Je pars en Birmanie pour TUI France au mois de mai, puis je couvre une course de voile en Angleterre en juin et je prépare quelques reportages qu’il serait trop tôt d’évoquer. Je voudrais ensuite poursuivre la série Desert in the City dans une ou deux nouvelles villes. J’ai enfin de beaux projets à Paris avec des clients, et un nouveau projet personnel de portraits qui est en train de prendre forme.Toutes les photos ont été prises au Fujifilm X100T au Rajasthan pour Photographes du Monde.
Reflex ou Hybride ? Le problème de la stabilisation
Le choix entre un appareil réflex et un hybride est une conversation récurrente en ce moment sur le web. J'hésite encore entre investir entre un Canon 5DS et un Sony A7RII, enfin quand j'en aurai les moyens. Pour alimenter ce débat sans fin, je vous propose notre échange par email avec Claude, avec qui nous étions au Rajasthan avec Photographes du monde.Claude :Bonjour,J’espère que tu vas bien et que tu as toujours beaucoup de travail. Pour mettre un visage sur mon nom,nous avons passé quelques jours ensemble dans le Rajasthan, j’avais un Nikon D800 et 2 zooms 24/70 et 70/200.J’ai lu l'article que tu as fait sur Le Fuji X100T, et j’ai craqué. Donc me voila avec l’objet et mes premières impressions sont aussi enthousiastes que toi. À tel point que je souhaite m’équiper uniquement en Fuji et revendre mon Nikon et objectifs, pour des Hybrides.Mais là j’ai besoin de tes conseils. Je trouve 2 défauts a la série X de Fujifilm. Pas de stabilisation, avec très peu d’objectifs stabilisés. Sans cela les hybrides, Olympus, Lumix ou autres n’ont qu’un capteur format micro 4/3 qui me semble un peu faible surtout si tu recadres et que tu dois faire des tirages.Qu’en penses-tu ?Genaro :Déjà il me semble qu'il faut se poser la question sur la stabilisation : quand est-ce que la stabilisation te sert vraiment ? La stabilisation, du boitier ou sur l'optique, doit te servir à réussir des photos ou à en garder plus dans des conditions extrêmes de faible luminosité ou quand tu as besoin d'abaisser ta vitesse avec un téléobjectif. A titre personnel ça représente peu de photos, quasiment que en concert. Je dirais que pour 95% de mes photos la stabilisation n'est pas un enjeu.Peut-être que c'est différent pour toi ? A mon avis jette un oeil sur ta photothèque et essaye d'évaluer la proportion de photos qui ont besoin de stabilisation pour qu'elles soient réussies. Je doute que ce nombre soit élevé.D'une manière générale la performance et la construction d'un reflex haut de gamme sera toujours plus appréciable dans des conditions extrêmes ou lorsque tu as besoin par exemple d'un haut niveau de rafale. Mais si l'on parle uniquement de qualité d'image, alors pour moi les hybrides haut de gamme n'ont rien à envier aux reflex. La qualité d'image dépend uniquement de 2 choses, en dehors de ton oeil et de tes réglages : la taille et la qualité du capteur, et l'optique.Le Fuji XT1 a un capteur APS-C qui est largement assez grand, et les optiques Fuji sont réputées pour leur qualité exceptionnelle. Si la taille du capteur est importante pour toi (je sais que pour moi le plein format fait une grande différence), alors tu as le Sony A7 et toutes ses variations en fonction de tes besoins (A7S pour les basses lumières et la vidéo, A7R pour la très haute performance et une plage dynamique maximale). Le problème reconnu du Sony A7 étant les optiques, qui sont je crois moins variées et toutes aussi grosses que pour un réflex sur les meilleures optiques Zeiss. Mais Sony fabrique les meilleurs capteurs au monde, ils équipent d'ailleurs Nikon...Car pour ce qui est du bénéfice principal, tu gagnes en poids. Et sur ce point je crois que tu n'as pas besoin d'être convaincu, car un boitier plus léger au final tu le prendras plus souvent, et tu feras par conséquent plus de photo. Et c'est je crois le plus important :)Claude :Je crois pour une question de légèreté je vais m’orienter vers le matériel Fuji. J’ai vraiment apprécié la qualité des images de mon X100T et aussi très surpris par la qualité des JPEG, moi qui étais exclusivement en RAW sur mon Nikon.De plus le viseur hybride est excellent malgré un petit décalage entre la visée et le rendu final, et j’aurais aussi apprécié et écran mobile a l'arrière.Mais globalement , je n’ai aucun regret sur mon achat et je suis très satisfait. Il ne me quitte plus.--Et vous qu'en pensez-vous ? Vous êtes plutôt reflex ou hybride ?
Le Fujifilm X-Pro 2 par David Harvey
Fujifilm vient d'annoncer son nouveau boitier "ViewFinder", le X-Pro 2 et mon état d'excitation approche les 120%.Si vous connaissez le Fuji X100T dont je parlais ici il y a quelques semaines, mais que l'optique fixe de 35mm vous pose problème, alors le X-Pro 2 est certainement la meilleure solution.Dans ce film de présentation vous ne verrez pas de technique, qui m'ennuie, mais plutôt un très bel hommage à la photographie par David Harvey, un photographe légendaire qui représente la marque :
DAVID ALAN HARVEY: FUJIFILM X-PRO 2 from Bryan Harvey Films on Vimeo.
Fuji X 100 T - Prise en main
Je viens de recevoir mon Fuji X 100 T, il m'accompagnera pendant 15 jours en Inde pour ma prochaine mission pour Photographes du Monde et je suis impatient de pouvoir le tester en profondeur. Premières impressions.Le Fujifilm X100 est un appareil qui m'a toujours fait énormément envie. J'ai souvent hésité à en faire un 2ème boitier à côté du Reflex dont j'ai besoin pour travailler, mais j'ai opté depuis maintenant 2 ans pour un Sony A7 pour 2 raisons : le capteur plein format et les optiques interchangeables, notamment les optiques Leica qui n'ont pour moi pas d'égal... à part peut-être Fujifilm pour ce que j'ai pu en voir.
Le Fujifilm X 100 T est un appareil compact expert
Je l'ai reçu depuis quelques heures à peine et j'ai hâte de l'emmener sur le terrain pour différentes raisons :
- c'est un appareil compact - il est fin et tient dans une poche sans problèmes, il est par conséquent très discret
- Il dispose d'un viseur hybride moderne (optique et/ou électronique)
- l'optique est un équivalent 35mm, qui est la plus souple pour toutes les utilisations : en reportage, pour des portraits ou de la photo de rue
- le capteur de taille APS-C est cohérent et déjà très grand pour un appareil compact
- la mise au point me semble très rapide, ce qui est pour moi un net progrès puisque j'étais en mise au point manuelle sur mon Sony A7 (à cause des optiques Leica)
- Il dispose de toutes les fonctionnalités modernes, notamment la transmission sur un téléphone via Wifi grâce à l'appli Fuji. Pour un drogué d'Instagram ou de retouche rapide, je n'imagine pas prendre un boitier qui n'ait pas cette fonction
J'ai une idée bien précise de cet appareil, car il a longtemps été une option pour moi. Je sais également que je crains certains aspects, notamment sa prise en main avec une poignée si peu marquée ou la durée de la batterie. Mais le X 100 T est la 3ème version de ce boitier et j'ai cru comprendre qu'il était arrivé à maturité à tout point de vue.
Je suis impatient de le tester pendant mon prochain voyage
A vrai dire, mon prochain voyage arrive vite puisque je retourne demain en Inde au Rajasthan pour Photographes du Monde. Je n'ai donc pas le temps d'apprivoiser le X 100 T avant de prendre l'avion, mais j'allège un peu le sac de voyage par rapport à ma configuration précédente.Je vais l'utiliser essentiellement comme un 2ème boitier, à côté de mon Canon 6D dont je ne peux pas me passer. Mais je vais consacrer quelques journées uniquement avec le X100T, notamment lors des transits entre New Delhi et Jaisalmer ou sur le retour vers Jodphur, j'ai prévu de traverser le Rajasthan en train et j'espère qu'il sera un bon compagnon.A suivre donc sur ce blog, j'essaierai de donner mes impressions tant pour mon utilisation que pour quelqu'un qui débuterait en photo. A priori je pense que malgré son prix élevé et ses caractéristiques expertes, le X 100 T est un excellent appareil même pour un débutant. Cela reste à confirmer dans la pratique.Vous avez des questions ? Laissez les en commentaires et j'essaierai d'y répondre dans mon test.Voici le Fujifilm X100T un peu plus en détail, ainsi qu'à côté de mon Sony A7.