Artisans - Quique Dacosta et la passion dévorante
J'ai commencé à étudier plus en profondeur la pratique du portrait en photographie il y a un an à peine et j'aimerais à l'avenir vous présenter certains de ces travaux. Beaucoup ont en commun d'être des portraits d'artistes ou d'artisans et je voudrais commencer aujourd'hui par la rencontre qui m'a le plus impressionné récemment : Quique Da Costa.J'ai eu le privilège de passer 2 jours avec Quique Dacosta dont le parcours est une inspiration merveilleuse de persévérance et de prise de risque permanente. Quique Dacosta est le chef du restaurant qui porte son nom au Port de Denia dans la région de Valence en Espagne. Ce restaurant a 3 étoiles et si je ne connais que peu la gastronomie en dehors de la pâtisserie et du chocolat (grâce à mes jours heureux au Salon du Chocolat), je crois savoir dire quand j'apprécie une cuisine. De ce point de vue ces 2 jours à suivre Quique Dacosta constituent certainement ma plus extraordinaire expérience gastronomique.Ce que j'ai vu surtout en le côtoyant est l'immensité du travail nécessaire pour arriver au sommet de son art. Je crois que devenir photographe professionnel est très similaire pour un passionné de photographie au passionné de gastronomie qui voudrait ouvrir un restaurant. La tâche est gigantesque pour y arriver, la somme de compétences requise est extrêmement variée et la performance est toujours incarnée par celui qui la dirige.Quique Dacosta est un chef dont la présence et la qualité se ressentent dans toutes les décisions prise dans l'immense ouvrage que constitue maintenant son restaurant. Le choix des ingrédients, la sélection des producteurs de vins locaux, son équipe en salle qui sait mesurer à la perfection une ambiance, l'organisation de son équipe en cuisine pour toujours chercher de nouvelles pistes dans son laboratoire permanent, rien n'est calculé mais chaque élément est dans la quête éternelle de correction des défauts.Voir Quique Dacosta à l'oeuvre pendant deux jours à peine est une démonstration de la passion dévorante que je ressens quand des photos m'obsèdent en permanence : rien n'est laissé au hasard. Il suffit de prendre un exemple de cuisson de riz pour s'en rendre compte, pour chercher la perfection toutes les cuissons de toutes les variétés possibles de riz ont été référencées en encyclopédie.Cette attention au détail le plus infime est la marque des grands, j'espère que ces photos sauront le retranscrire.
Studio de créativité de Quique Dacosta Restaurante
Marché et Port de Denia
A table !
Roads of Andalucia
J'ai eu la chance de pouvoir tester le nouveau Tiguan de VolksWagen sur les routes d'Andalousie pendant 3 jours. J'en ramène une expérience merveilleuse dans le désert de Gorafe avec l'ami Sebastien, et quelques paysages qui me donnent envie d'y retourner.La pratique de la photo de paysage s'accommode assez mal avec un roadtrip, un paysage demande du temps pour la composition et nous étions souvent en retard sur la meute. Mais le plaisir était bien là :)
N’importe où, mais pas n’importe comment - Traverser l’Europe du nord en Volkswagen California
28 juin 2016Les kilomètres ne sont plus grand chose quand on peut aller où l’on veut. Être en totale liberté sur sa destination avec le loisir d’en changer au gré des envies ou des rencontres, c’est rare. Tellement rare que la liberté devient grisante, comme la brise marine d’un Fjord Danois au coucher du soleil.Cette liberté je l’ai eue, l’espace d’une semaine, le long des routes de Belgique, de Hollande, d’Allemagne et du Danemark, en testant le meilleur véhicule que je puisse imaginer pour qui veut pratiquer la photo de voyage : Le Volkswagen California.
1er jour en douceur vers Anvers
Départ de Paris avec une destination certaine, Copenhague, et des hypothèses d’étapes conseillées par diverses sources sur l’aller et le retour. La première d’entre elles : aller goûter les anguilles à l'escavèche de la ville d’Anvers. A 4h de Paris, facile pour un départ le midi en gardant la soirée à Anvers.Je n’y suis pas resté assez longtemps pour en dire le plus grand bien. A une cathédrale près, le centre d’Anvers ressemble aux centres-villes piétons dupliqués partout. Les franchises s’enchainent, à part quelques chocolatiers je pourrais être à Madrid ou Angers ça ne ferait pas beaucoup de différence. La liberté offerte par le California est testée une première fois. La route vers la mer est trop longue depuis le centre-ville et dans la mauvaise direction ? J’opte pour un repos en bord de forêt direction l’Allemagne.Comment qualifier en quelques mots le California ? Le confort d’un vrai mobile home moderne dans la carrosserie d’un utilitaire capable de bien rouler. C’est le combo-moderne parfait que vous pouvez emmener sur l’autoroute sans vous sentir lent avec donc cette liberté ultime en toute circonstance.L’autoroute, c’était justement le programme de mon 2ème jour, car j’avais beaucoup de kilomètres à avaler.
2ème jour roulant vers Travemünde, Puttgarden et Nakskov
Les autoroutes allemandes un Dimanche sans camion, c’est un bonheur. Et avec le California je ne faisait pas partie des moins rapides, loin de là. J’ai pu enquiller sans broncher mes kilomètres et même si je manquais un peu de pêche en reprise à cause du poids, j’étais un des plus rapides de la 2ème file.Le California est largement assez puissant pour une longue journée de route, si ce n’était pour la hauteur je pourrais être dans une Golf un peu lourde que je ne verrais pas la différence.En partant dès l’aube j’ai pu me promener sur les rives de la mer Baltique tout l’après-midi, me perdre dans les belles forêts de la côte de Travemünde et goûter du Marzipan.Parce que j'étais parti tôt, j'ai pris le temps d'aller vérifier la force du vent aux abords de Puttgarden pour une petite session de Kite-Surf. Il est bien naturel d'aller tester le combi Volkswagen moderne auprès des artistes de la planche et du vent. Il fait toujours le même effet, comme auprès des amis qui ont croisé sa route : il donne très envie !Une fois douché à l'arrière du California, je pousse encore quelques kilomètres pour prendre le ferry en direction du Danemark. En voyant le prix de 100€ pour monter dans le Ferry je me dis que j'aurais dû faire le tour. Mais entre les 200 kms+ et le péage des ponts (50€ en tout), finalement c'est la meilleure solution car nettement plus rapide.Une fois à terre au Danemark à Rødbyhavn, direction Nakskov à 20 minutes à peine pour aller découvrir les Fjords de cette petite ville à l'ouest.En posant la roue au Danemark, l'impression de calme et la beauté des paysages est saisissante. La campagne est verte, douce, le petit sentiment de sérénité est immédiat. Et au bord du bras de mer Langelandsbaelt, les Fjords de Nakskov ne sont pas impressionnants par leur taille, mais tout y est si bien ordonné que je n'ai qu'une envie : rester.Il est temps de vous parler plus en détail du Volkswagen California. Je n'ai jamais été un spécialiste de la technique, je ne saurais bien vous parler de sa motorisation ou de sa tenue de route. Mais le voyage je commence à connaître un peu, et je n'ai jamais trouvé de meilleur compagnon pour être sur la route.Le Volkswagen California est imposant de prime abord, bien plus qu'un combi Volkswagen à l'ancienne. Mais ses qualités routières sont très nettement au dessus, et le confort intérieur est complet pour improviser dans toutes les situations. La banquette intérieure devient un matelas deux places très confortable avec le sur-matelas. En position assise et en retournant les sièges avant vous pouvez déjeuner à 4 avec la table intérieur qui vient pivoter au milieu.Sur les côtés à l'intérieur : une petite penderie, des placards, un frigo, 2 plaques à gaz. C'est serré mais c'est complet. Sur le côté extérieur un parasol se déroule et tient avec 2 pieds, dans les portes vous trouverez une table extérieure et 2 chaises. Si vous voulez vous poser plus d'un soir vous n'êtes pas obligés de rester à l'intérieur. A l'arrière une petite douche qui servira plus en revenant de la plage vu la taille du réservoir.Et clou du spectacle, le toit se remonte à l'aide d'une télécommande pour laisser place à un deuxième lit double. Vous pouvez parfaitement voyager à 4. Le tout, je le reprécise, dans un confort moderne avec des finitions classiques de la marque au renard, et la capacité à rouler vite et bien.J'en veux un, c'est dit. Photographier avec un Volkswagen California permet de se concentrer sur l'essentiel : le plaisir.
3ème jour et les suivants : Copenhague
Départ au petit matin depuis Nakskov, 3h de route à peine pour rejoindre Copenhague, LA destination que je voulais repérer pour Photographes du monde.Je suis tombé amoureux pendant ce voyage. De Copenhague bien sûr. L'architecture, le design, ce sourire constant chez ses habitants et l'impression que la vie y est simple et belle. J'ai exploré la ville comme j'aime le faire, à pied. Car j'ai toujours peur de louper un moment, une photo. Mais il serait certainement recommandé de parcourir Copenhague en vélo, tellement facile et généralisé sur place.J'ai pris le temps de poursuivre ma série "Open" commencée à Londres, qui commence à prendre forme. J'espère pouvoir avoir un ensemble cohérent rapidement, d'ici 4 ou 5 ans :)Copenhague est une ville merveilleuse, je dois bien dire être tombé amoureux. Comment est-ce qu'un peuple si charmant a pu aboutir à la confiscation des biens des réfugiés de Syrie, je ne me l'explique pas. A Copenhague les vélos n'ont pas de cadenas, on vous accueille avec des sourires sincères et tout semble orienté vers une beauté simple et utile.L'attention au détail et l'intérêt pour le design comme art utile est partout, au service du quotidien plutôt que d'une esthétique. 3 jours me semblent nécessaires pour en voir suffisamment et donner envie de revenir. J'ai particulièrement apprécié le quartier de Norrebrø où les marches sont plus longues mais les découvertes plus intenses. Le quartier auto-géré de Christiania me parut une curiosité finalement sans grand intérêt, je n'ai probablement pas assez poussé mon exploration pour y faire de belles rencontres, arrêté par le commerce au grand jour de stupéfiants. Il est dommage que ce quartier, symbole de liberté politique soit si facilement associé à des psychotropes.S'arrêter 3 jours en California est d'une facilité déconcertante. Le camping en plein coeur de Copenhague permet de dormir à l'abri du bruit et de se rafraichir entre 2 longues promenades. Partout les fast-food sont bio, éthiques et beaux, les restaurants gastronomiques 'nouvelle vague' ne manquent pas, quelque soit votre budget vous pourrez trouver une belle place au soleil printanier. La Couronne Danoise rend le coût de la vie un peu au dessus des capitales européennes, mais rien d'alarmant.Et alors qu'il me reste un jour pour parcourir Copenhague, devant une petite difficulté à me garer devant le jardin de Tivoli, je décide de partir. Je laisse Copenhague derrière moi sur un coup de tête pour une petite zone verte que j'avais repéré sur la carte avant mon départ, sur la côte ouest du Danemark face à la mer du Nord, près de la ville industrielle d'Esbjerg.
6ème jour : l’improvisation vers l’île de Mandø
C'est exactement pour cette liberté que j'ai aimé voyager en California. J'ai un doute ? Une Envie ? Je n'ai qu'à partir, on verra bien ensuite.A 3 heures de route à l'ouest de Copenhague, après avoir passé les ponts de Nyborg et Snoghoj et laissé Odense sur ma droite, j'arrive à Esbjerg et me perds sans savoir comment rejoindre cette grosse zone verte cochée sur Google Maps. Aux premiers passants, je leur demande comment aller vers ce qui semble être un parc naturel dont je n'ai pas retenu le nom. Ils ne savent pas bien, m'indiquent le sud, je roule vers le sud.Un panneau m'indiquant un parc classé UNESCO me dit que je suis sur la bonne voie. les routes se rétrécissent, ralentissent, s'éclaircissent. Je ne croise plus personne. Quelques villages où le temps semblent s'être arrêté, où les chevaux se reposent devant un clocher. Fenêtres ouvertes je sens l'air marin, je pousse encore un peu et derrière une petite montée un spectacle éblouissant. Les herbes hautes à perte de vue, de part et d'autre, devant moi la route s'arrête dans le sable et en face la mer du nord. Le soleil de fin d'après midi, une voiture, et 200 mètres plus loin dans la mer deux gros chiens promenés par un couple avec de l'eau jusqu'aux mollets.Je pourrais rester là, marcher et photographier, mais ce charmant couple me dit qu'en prolongeant ce chemin dans l'eau on arrive sans se noyer sur l'île de Mandø, que la route qui y mène au loin peut être dangereuse à marée haute. J'y aperçois une voiture qui sembler rouler sur l'eau, puis une seconde. C'est que le passage est accessible, je rebrousse chemin et cherche cet accès.La route est lente sur ces cailloux noirs, les oiseaux migrateurs sont déjà partis ou revenus je ne sais pas, ils sont peu autour de moi. Il parait qu'en Août ce sont des nuées, je devrai revenir pour en avoir le coeur net.Après un détour, l'île sans relief que je devinais depuis la côte est là. Elle ne semble habitée que par les moutons, les maisons qui doivent presque toutes être secondaires sont fermées. La seule référence qui me vient est l'impression d'avoir trouvé "The Shire" du Seigneur des Anneaux, un îlot de nature, de verdure, de sable et d'eau.Arrivé au coeur du village une seule terrasse, où un petit groupe prend l'apéro alors que les propriétaires ferment boutique. Nous sympathisons immédiatement, ils me disent être en séminaire d'équipe pour la marque Echo Shoes dont le siège est à quelques dizaines de kilomètres sur la côte. Ils attendent une cariole qui doit les emmener voir les lions de mer et me proposent de documenter ce petit périple. Je ne me fait pas prier. Mon téléobjectif en réparation au Japon ne me permettra pas de vous montrer les lions de mer, mais je garde quelques beaux souvenirs de notre balade.
Retour à Paris
Il est temps de revenir, de prendre la route avec ce fier compagnon le California. Je laisse les dunes de Mandø qui ont bercé ma dernière nuit au Danemark, direction Paris. 3 000 kms au compteur, j'ai l'impression d'avoir voyagé un mois, sans aucune fatigue.
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