Quito en noir et blanc - Film TriX 400
La photographie argentique ne m'a jamais vraiment quittée, j'ai simplement eu une année disons... différente, avec mon installation à Salvador de Bahia. Dans mon déménagement mon Yashica Electro 35 est resté dans un carton chez un ami, ce n'était pas ma priorité et j'emmenais déjà beaucoup de matériel.Lors de mon dernier séjour à New York j'ai sauté sur une occasion chez B&H, un Nikkormat qui fonctionne comme une horloge suisse et un 50mm. J'ai pu retrouver le plaisir du film, le TriX 400 pour ce qui me concerne, ma passion pour le noir et blanc étant à nouveau envahissante depuis que j'ai souhaité sortir un livre sur cette pratique.Et puis à Quito où j'étais pour écrire une histoire pour Serendipia, je tombe sur un rangefinder minuscule que j'ai eu pour une bouchée de pain. Et pour cause, il semble que l'enrouleur fonctionne moyennement, vous le verrez sur la partie droite de certains clichés.Alors me voilà dans les rues de Quito avec 2 boitiers argentiques, et un numérique pour assurer le job qui m'occupait tout de même. Le résultat me plait infiniment, et je dois bien reconnaître que la pratique évolue avec la pellicule. Le rapport au déclenchement est différent, j'ai le sentiment que chaque cliché compte un peu plus, que je fais plus attention à ce que je veux garder ou montrer.J'ai encore quelques difficultés à me régler quand les conditions de lumières sont difficiles. N'ayant de cellule sur aucun des deux boitiers, le plus souvent j'utilise une application sur mon téléphone pour évaluer la lumière et trouver le bon réglage.Mais le rendu est incomparable. Ces scans sont bien sûr intégralement pas retouché, en direct depuis Négatif+ .
Photographie de rue à Quito
La photographie de rue est un genre à part. En l'opposant à la photographie d'architecture, on définit la photographie de rue comme "une pratique dont le sujet principal est une présence humaine, directe ou indirecte, dans des situations spontanées et dans des lieux publics" (Wikipedia).Cette présence humaine amène le plus souvent vers un cadrage serré où la ville est un contexte suggéré. Pourtant les séquences me semblent laisser paraitre une certaine idée de la ville, que cette séquence soit sur une série, une journée ou un quartier. Cette idée est de voir la ville comme un lieu de vie, qui n'aurait aucun sens si elle n'était pas habitée.J'ai le sentiment de mieux connaitre Quito en photographiant ses habitants, ses travailleurs de la voie publique ou ses visiteurs. Je continue à produire également les photos nécessaires à la commande qui m'amène ici, mais la beauté de la photographie de rue est aussi que ça ne s'arrête jamais. Il y a toujours quelqu'un à voir, une scène à découvrir ou une lumière qui révèle.J'espère que ces quelques photos vous plairont, et si vous souhaitez découvrir une sélection de 10 ans de mes photographies de rue, il est encore temps pour quelques jours de pré-commander le livre "La Ville Miraculeuse", l'objectif est presque atteint et j'espère très fort qu'il puisse voir le jour.