Technique Technique

Comment Partager son écran et sa webcam en direct sur Instagram avec OBS et Yellow Duck

Depuis 4 mois, je réalise tous mes directs/lives sur Facebook que ce soit publiquement sur mon groupe ou dans le cadre du programme de formation L'Étincelle.

Après avoir commencé en bricolant sur mon téléphone, je suis enfin passé sur OBS pour pouvoir partager en même temps ma tête et mon écran et pour basculer facilement d'une scène à l'autre. Et je compte bien l'utiliser également sur Instagram.

OBS fonctionne parfaitement avec Instagram si vous lui ajoutez le logiciel Yellow Duck. Ainsi vous pourrez partager votre écran, votre tête qui raconte tout ce que vous avez à dire ou toute source vidéo que vous voudrez, depuis votre ordinateur et sans passer par l'application Instagram.

Voici comment :

Configurer OBS et Yellow Duck pour diffuser en direct sur Instagram

1 Téléchargez OBS et Yellow Duck

(Duh).

OBS est un logiciel libre et Yellow Duck est gratuit et ne stocke pas vos identifiants Instagram.

2 Passez OBS en format vertical

Dans les paramètres, inversez le format en entrant la définition 1080x1920 pixels. Vous aurez ainsi un affichage vertical.

Passez OBS en format vertical pour Instagram

3 Créez une collection de scènes spécifiquement pour Instagram

Vos scènes OBS seront tr`s différentes en format vertical. Je vous conseille de créer une collection de scènes dédiée. N'oubliez pas d'ajouter une source audio dans vos sources ;)

4 Identifiez-vous sur Yellow Duck

Yellow Duck ne garde pas vos identifiants, une nouvelle clef de stream sera créée à chaque fois.

Attention, votre clef de stream est valable quelques minutes, si vous ne lancez pas votre flux rapidement elle sera obsolète.

5 Paramétrez OBS

Entrez votre clef de stream dans OBS. Et identifiez votre compte Instagram dans OBS, c'est indispensable pour que cela fonctionne. Là non plus, elle ne sera stockée nulle part.

6 Lancez le Direct / Live

Cliquez sur "Start Streaming" avec votre mulot sur OBS, c'est parti ! Vous êtes en direct sur Instagram, sans l'application, avec partage décran. Attention si vous voulez que quelqu'un participe à votre direct, mieux vaut passer par un appel vidéo que vous partagerez via OBS.

De rien !

Et si vous voulez me voir en direct pour la première fois avec ce système, ce sera mardi 21 Juillet 2020 à 20 heures (heure Française) sur mon compte Instagram. J'aurai le plaisir et l'honneur d'accueillir le photographe Régis Defurnaux pour parler de ses derniers projets.

À mardi pour les photographes ;)

Lire la suite

Surmonter ses peurs en photographie de rue

La peur est le premier frein à la photographie de rue, commençons par vous en affranchir pour photographier plus libéré.

Toute la difficulté en photographie de rue réside dans sa pratique, dans le fait de surmonter la peur de photographier des inconnus sans leur demander la permission.

Personnellement j'ai loupé des dizaines, des centaines, probablement des milliers de photographies depuis que j'ai commencé la photographie de rue il y a 12 ans, uniquement parce que j'ai eu peur. Cela peut prendre plusieurs formes :

  • "je n'ai pas osé"

  • "je n'ai pas voulu le/la déranger"

  • "le moment est passé"

Parfois je prendrai l'excuse d'avoir à avancer parce que je suis en route vers une destination, d'autres fois parce que mon appareil photo n'est pas prêt. Toutes ces raisons sont en réalité des expressions de la peur. La peur de photographier dans la rue ne disparait jamais vraiment pour moi, j'ai juste appris à composer avec.

En d'autres termes, si vous voulez progresser en photographie de rue, vous devez avant toute chose prendre confiance en vous et surmonter vos peurs.

Connaissez vos peurs

La première étape pour surmonter ses peurs de la photographie de rue est de verbaliser ces peurs et d'effectivement les noter sur un bout de papier.

Allez-y je vous laisse 5 minutes.

Je suis sympa vous pouvez même écrire ici :

[________________________]

[________________________]

[________________________]

[________________________]

[________________________]

Toutes les peurs que j’entends exprimées lors de mes workshops tournent toujours autour des mêmes éléments, qui sont des variations des mêmes peurs que voici avec mes réponses :

  • Peur d’être ridicule

Cette peur est normale, naturelle. Les photographes de rues sont des bêtes curieuses avec leur appareil qui ne sert pas aux selfies, dirigé vers les autres. Ils s'approchent et s'immiscent parfois dans la vie des gens.

Le ridicule, vraiment ? Si vous prenez deux secondes pour réfléchir au ridicule de la situation vous verrez que le ridicule est rare. Et quand bien même vous vous trouviez ridicule, vous savez que cela n'a jamais tué personne.

Quand j'entends cette peur exprimée, je sais qu'elle correspond à un(e) photographe qui a très peu pratiqué, qui débute en photographie de rue.

Photo Genaro Bardy - La Ville Miraculeuse Paris, 2011

  • Peur d’être agressé

La peur d'une réaction violente de la part des sujets en photographie me semble beaucoup plus légitime à priori. On sait instinctivement que certaines personnes ne veulent tout simplement pas être photographiés dans leur quotidien.

Mais de là à être agressé ? Non, je peux vous assurer je n'ai JAMAIS été physiquement agressé en pratiquant la photographie de rue. J'ai vécu pendant des années dans le 18ème arrondissement de Paris, pas très loin d'un quartier nommé 'La Goutte d'Or' réputé pour ses fréquentations peu recommandables. C'est le seul endroit en 12 ans où j'ai eu une réaction violente par un couple, l'homme clairement éméché ou drogué qui menaçait de me casser mon appareil. J'ai effacé la photo et passé mon chemin.

La pire des pires situations pour moi a fini en menaces. Et je peux vous assurer que de Rio de Janeiro à Johannesburg, j'ai photographié dans certaines des villes les plus dangereuses au monde. Vous pouvez rencontrer des réactions inconfortables en photographie de rue, même arriver jusqu'à une certaine forme de violence verbale.

La réalité c'est que 95% des gens que je croise ne font même pas attention à moi, ou s'ils me voient ne prennent pas le temps de s'arrêter et de me parler. Une personne me demande parfois si je l'ai prise en photo, mais la plupart du temps en continuant à marcher. Je réponds "oui" et "merci", et si la personne s'arrête j'explique ma démarche : je suis photographe et je travaille sur un projet dans la ville où nous nous trouvons. Parmi ceux qui me parlent, 95% comprennent et sont plutôt amicaux.

On me demande parfois d'envoyer la photo si elle est réussie. On me demande ce que je vais en faire, si je travaille pour la presse. Mais d'agression ? Jamais.

Photo Genaro Bardy - Parisiens, 2019

  • Peur d’importuner

On peut avoir peur de déranger la personne qui est photographiée, surtout si la distance laisse penser qu'elle pourrait être reconnaissable sur la photo. Encore une fois ceux qui seront vraiment importunés représentent à peu près 5% de ceux qui s'arrêteront, eux-même représentant 5% des personnes photographiées.

Pratiquez une séquence de discussion que vous répéterez encore et encore pour vous y habituez :

  1. Souriez en permanence.

  2. Engagez la conversation avec ceux qui viennent vers vous. Surtout ne fuyez pas en cachant votre appareil.

  3. Expliquez votre démarche : "je suis photographe" - "je suis étudiant en photographie" - "je travaille sur un projet personnel" ...

  4. Personnellement je profite de la situation pour savoir si je peux réaliser un portrait de la personne qui s'est arrêtée.

Vous avez toujours la possibilité d'effacer la photo si la personne n'est vraiment pas contente (encore une fois c'est rare). Personnellement j'essaye de ne jamais effacer mes photos, avant tout parce que j'en ai le droit, ce qui nous amène au point suivant.

  • Peur de ne pas avoir le droit

Connaissez vos droits : vous avez le droit de photographier dans un lieu public, même si les personnes sont reconnaissables sur les photos !

Pour élaborer un peu plus votre discours, je vous renvoie à cet article :

Photo de rue et droit à l’image

On peut photographier des inconnus sans demander la permission

En France vous avez le droit de prendre des personnes en photographie dans des lieux publics sans leur demander la permission. C'est aussi vrai dans la plupart des pays que j'ai pu visiter. Mais l'utilisation d'un discours sur mon bon droit est RA-RI-SSIME.

Photo Genaro Bardy - New Yorkers, 2019

Commencez par demander la permission

Cela pourrait paraître paradoxal, mais demander la permission est probablement le meilleur moyen de s'habituer à ne plus la demander.

L'objectif de cette méthode est de :

  • vous habituer à aller vers des inconnus et à engager la conversation

  • vous habituer à être rejeté, à ce qu'on vous dise "non"

  • réaliser que lorsque vous ferez un portrait, vous n'êtes pas obligé de ne déclencher qu'une seule fois. Vous pouvez chercher le meilleur cliché, travailler votre scène et attraper des moments naturels.

Commencez par réaliser des portraits dans la rue. Cela vous habituera à parler à des inconnus, à vous approcher, cela vous obligera à vous lancer avec des mots avant de vous lancer avec un boitier.

Le meilleur exercice est d'essayer d'obtenir 5 OUI et 5 NON, 5 personnes qui acceptent que vous réalisiez un portrait, et 5 qui refuseront. Vous verrez que vous aurez beaucoup de mal à obtenir 5 refus :)

Photo Genaro Bardy - Bahianos, 2019

Pêcher avant de chasser

Les techniques de prises de vue en photographie de rue peuvent se classer en deux grandes catégories :

  • Trouver un cadre et attendre -> aller à la pêche

  • Trouver un sujet et le suivre -> aller à la chasse

Il va sans dire que chasser est beaucoup plus difficile parce que la peur est encore plus grande. J'y trouve personnellement une adrénaline qui participe à mon plaisir, mais ce serait un autre sujet.

Mon propos ici est de vous dire de trouver un cadre intéressant et d'attendre que des personnes traversent votre cadre. Si vous choisissez un lieu très fréquenté ce sera plus facile de vous habituer à être proche de vos sujets.

Photo Genaro Bardy - La Ville Miraculeuse Paris , 2012

Photo Genaro Bardy - Primal NYC, 2019

C'est en forgeant

C'est en photographiant dans la rue que la peur de photographier dans la rue disparait.

Le peintre Edgar Degas, bien que connu pour ses magnifiques tableaux impressionnistes de danseuses, s'est entiché brièvement de la poésie. Edgar Degas était un esprit créatif brillant, tout le potentiel pour de magnifiques poèmes à disposition, il avait de l'inspiration sans difficulté. Et pourtant vous ne trouverez pas de poèmes d'Edgar Degas. Une fameuse conversation pourrait en être l'explication. Un jour, Degas se plaignait auprès de son ami le poète Stéphane Mallarmé à propos de ses difficultés à écrire. "Je n'arrive pas à dire ce que je souhaite, et pourtant je suis plein d'idées". La réponse de Mallarmé est passée à la postérité :

"Ce n'est pas avec des idées qu'on fait des vers,

c'est avec des mots".

Alors oui, nous pouvons conceptualiser la peur en photographie de rue autant que nous le souhaitons. Mais à un moment il va falloir prendre votre appareil photo et vous y confronter, il va falloir effectivement prendre des photographies dans la rue pour que vous réalisiez que la peur existe, que ce n'est pas si grave et qu'on arrive à s'en accommoder.

Combien de fois avons nous pensé : "ça ferait une bonne idée de film", "j'aimerais écrire un livre un jour", "si je faisais plus d'efforts j'y arriverais". Et combien de livres avons-nous écrit ? Combien de ces films ont été réalisés ? Uniquement ceux qui se sont retroussés les manches peuvent en parler.

Allez photographier dans la rue. Pas demain, pas la semaine prochaine, pas quand vous n'aurez plus peur. Vous aurez toujours peur. Si vous sortez photographier maintenant je peux vous assurer que vous serez un(e) meilleur(e) photographe en revenant.

Comme le dit si bien Austin Kleon :

"Beaucoup de personnes veulent être le nom,

sans faire le verbe".

Ce n'est pas avec des intentions que l'on devient photographe de rue, c'est avec du travail.

Photo Genaro Bardy - New Yorkers, 2019

Apprenez à aimer la peur

En fin de compte, vous vous intéressez probablement à la photographie de rue parce que vous êtes un(e) humaniste. Vous vous intéressez à ceux qui vous entourent ou que vous croisez, vous devez savoir que c'est une empathie particulière, pas si fréquente. Cette empathie participe bien sûr complètement à la fabrication de vos peurs. Au final vous vous mettez à la place des personnes que vous prenez en photo.

Je répèterai cette phrase autant que nécessaire : la peur ne part jamais vraiment. Avec la pratique je dirais même que la peur est un bon signe. Si j'ai peur de prendre une photo, je prends ça comme le signe qu'en réalité c'est parce que la photo est intéressante, parce que la scène vaut le déplacement. Si la scène n'était pas intéressante, il va sans dire que je n'aurais pas peur d'y aller.

Utilisez votre peur, appréhendez-la et essayez de reconnaître le positif : vous avez peur parce que vous vous apprêtez à prendre une bonne photo.

La peur est ce qui rend la photographie de rue difficile, mais c'est aussi tout son sel, toute son adrénaline. Sans la peur, vous n'y prendriez probablement aucun plaisir. Apprenez à aimer la peur.

Photo Genaro Bardy - New Yorkers, 2018

Lire la suite

Le Triangle d'Exposition - Un triangle pour les gouverner tous

Le triangle d'exposition est un outil de compréhension de votre appareil photo. Rien de plus.

Il permet d'appréhender plus facilement la manière dont votre appareil photo capte la lumière et de synthétiser le rapport entre ses trois composantes :

Le principe général du triangle d'exposition est de représenter ces trois réglages comme un surface, avec plusieurs conséquences :

  1. ces trois réglages sont intimement liés

  2. si vous en modifiez un, pour maintenir une quantité de lumière suffisante, vous devrez compenser avec l'un des deux réglages

Ainsi les 3 réglages de base de votre appareil photo sont interdépendants et une contrainte pour exposer suffisamment votre capteur. Mais ce que nous verrons et répéterons est également que ces trois réglages sont des outils créatifs, que nous verrons en détail dans les pages suivantes.

Ce qui est important de comprendre pour l'instant est que pour une certaine quantité de lumière disponible, vous aurez des dizaines de triangles d'exposition différents, selon ce que vous voudrez réaliser créativement.

Pour une quantité de lumière donnée, vous devrez compenser la modification d'un des 3 réglages d'ouverture, vitesse ou sensibilité par l'un des deux autres si vous souhaitez conserver une exposition constante.

Ainsi sur une scène, vous pourrez modifier l'un des trois réglages selon votre intention créative, mais pour une exposition constante cela aura une conséquence sur les deux autres réglages du triangle d'exposition.

Vous voulez une plus faible profondeur de champ ? Vous réglerez votre ouverture. Une ouverture plus grande vous donnera plus de lumière sur votre capteur/pellicule, vous aurez besoin d'une vitesse plus rapide pour compenser.

Vous voulez augmenter votre ouverture sans une vitesse plus rapide ? Vous devrez baisser votre sensibilité, si vous en avez la capacité.

Sur les 3 réglages présentés ici la quantité de lumière captée est strictement identique :

  1. sur le premier la profondeur de champ est raisonnable, avec un léger risque de bruit numérique

  2. sur le second en ouvrant jusqu'à f/4, cela impose une vitesse d'obturation de 1/500 de seconde

  3. à l'inverse sur le troisième réglage une vitesse d'obturation lente au 1/30 de seconde permet de fermer le diaphragme jusqu'à f/16 et ainsi d'avoir une plus longue profondeur de champ.

L'important est de bien comprendre que chacun des 3 éléments du triangle d'exposition sont :

  • soit une contrainte vis-à-vis de la quantité de lumière disponible

  • soit un outil créatif, et c'est bien là l'essentiel

Pour aller plus loin :

Lire la suite

Je ne suis pas un numéro ! - Le mini-guide de l'ouverture

Si vous débutez en photographie, vous ne pouvez pas faire l'impasse sur l'apprentissage de la pure technique. Voici le premier "mini-guide" de ce livre (ou série d'articles si vous le lisez sur mon blog), une section courte pour apprendre l'essentiel sur un élément technique.L'ouverture est un des éléments du triangle d'exposition, représentée sur votre appareil par l'unité F.

L'ouverture F = f/D

Dans ce schéma D est le diamètre de votre optique, qui laisse passer une certaine quantité de lumière, 'petit f' représente la distance entre votre optique et votre capteur numérique (ou votre pellicule en argentique). Notez que le symbole représentant le capteur numérique et présent sur une majorité d'appareils photo, probablement aussi sur le votre.La quantité de lumière que laissera passer votre optique dépend de son diamètre. Puisqu'il est le dénominateur de la fraction F, on comprend facilement que :

  • plus l'unité d'ouverture F est faible, plus vous aurez de lumière

  • plus le chiffre F est petit, plus l'ouverture est grande (oui je sais c'est la même phrase :) )

Le contrôle de l'ouverture sur votre appareil photo correspond au contrôle du diaphragme qui vous permettra de réduire le diamètre de votre optique, ou au contraire de l'augmenter dans les limites de sa capacité.Ainsi chaque optique a une capacité à l'ouverture plus ou moins grande. C'est d'ailleurs marqué dessus, voyez comme la vie est bien faite.

Pour vous entrainer à contrôler l'ouverture de votre appareil photo, le meilleur moyen est de passer en mode semi-automatique 'priorité à l'ouverture' sur votre molette de réglage du mode de prise vues. Le mode 'priorité à l'ouverture' signifie que vous allez pouvoir modifier l'ouverture avec votre molette de réglages, la vitesse sera adaptée automatiquement par votre appareil en fonction de la quantité de lumière disponible.

Je ne suis pas un numéro !

Oui bon d'accord, c'est bien joli tout ça mais pensez bien s'il vous plait que rien ne sert de se gloser d'une optique à grande ouverture. L'ouverture, comme chaque élément technique qui vous sera présenté, n'est qu' UN OUTIL CRÉATIF. Voyons donc comment se servir créativement de l'ouverture.L'ouverture a une fonction créative principale qui est le contrôle de la profondeur de champ.

En réalité la profondeur de champ dépend de 3 paramètres : la distance avec votre sujet, la focale que vous utilisez et donc l'ouverture. Mais le seul de ces trois paramètres que vous contrôlez à un instant T, avec une optique et une distance à votre sujet données, c'est l'ouverture.Classiquement le contrôle de la profondeur de champ est utile dans 2 grandes pratiques en photographie : le portrait et le paysage

  • En portrait on peut souhaiter réduire la profondeur de champ pour isoler son sujet de son environnement, sur votre appareil cela signifie utiliser une "grande" ouverture, avec une unité F4.0 ou inférieure.

  • En paysage, on souhaite souvent avoir une très longue profondeur de champ. Il est ainsi souvent souhaitable de "fermer" à F8, F11 ou F16.

Notez que ce sont pas des règles mais des manières classiques de réaliser des portraits ou paysages, l'ouverture n'est qu'un outil créatif et vous pouvez l'utiliser à contre-couillons. Il existe quantité de portraits qui sont réalisés à F11, de paysages à F2.8, et de photographes brillants qui expriment leur créativité sans se préoccuper de l'ouverture.L'ouverture sera parfois une contrainte dans votre triangle d'exposition, vous aurez besoin "d'ouvrir" pour avoir suffisamment de lumière et exposer convenablement votre photo.

Lire la suite

Travaillez votre scène

Chaque pixel de votre photo est important, ou presque. Chaque partie de votre photo doit être composée, tout le cadre est utile. La beauté vient lorsque tout fonctionne ensemble, rien n'est hors de propos, rien ne semble accidentel.Pour y arriver, le meilleur moyen est de travailler votre scène pour parvenir à identifier LE cliché.Ces deux photos sont prises à 1/4 d'heure d'intervalle, ce ne sont pas des 'snaps' mais le résultat d'un travail de chaque scène. Sur les photos choisies, chaque chose est à sa place dans l'ensemble du cadre.Vous aurez toujours 2 manières fondamentales de travailler une scène

  • Trouver un cadre et attendre

  • Trouver un sujet et le suivre

Dans le premier cas j'ai souhaité utiliser un reflet pour composer de manière symétrique, je me suis posé à l'endroit que j'estimais être le meilleur cadre, en utilisant les points de fuites de l'architecture de New York, puis j'ai attendu que la scène se déroule. Quand le cycliste me voit et me contourne, il est passé exactement là où je le souhaitais.Pour la deuxième photo j'avais pour objectif de photographier le Flatiron. Je connaissais donc mon sujet, et je souhaitais toujours utiliser les reflets donnés par l'averse qui venait de se terminer. Le principe ici est de "suivre" ou de tourner autour de votre sujet, pour trouver l'angle et la scène qui seront parfaitement synchrones.Notez que ces conseils fonctionneraient également dans le cas d'un portrait.Pour vous entraîner il vous suffira lors de votre prochain shooting ou prochaine sortie de travailler votre scène un peu plus. Après vos premières photos, arrêtez-vous et regardez votre cadre dans son ensemble. Est-ce que tout est à sa place ? Comment peut-on améliorer cette photo ?Si vous utilisez la première technique, attendez un peu plus. 5 minutes c'est rien mais il peut s'en passer beaucoup.Si vous utilisez la seconde, continuez à chasser le meilleur cliché en tournant autour de votre sujet.—VA est un programme de 25 articles qui a pour objectif d’enseigner à un(e) photographe débutant à prendre de grandes photos. Rien que ça 🙂

Ces articles et le livre dans lequel ils seront regroupés sont en libre accès. Mais si vous voulez m'encourager et m'offrir le café : cliquez ici

Lire la suite

Comment progresser en photo avec un exercice tout simple ?

--J'aime la photo pour le sentiment que procure sa production autant que l'émotion issue du résultat final. Pour moi les deux sont indissociables, mais je n'ai tout simplement pas toujours de raison de sortir avec mon boitier.Si vous voulez progresser en photo, un des premiers conseils que l'on vous donnera sera certainement de shooter autant que vous le pouvez. Oui mais shooter quoi ?

Shooter beaucoup, mais shooter quoi ?

Je suis à New York depuis une dizaine de jours, et il semblerait curieux de dire "bah je sais pas quoi shooter". Car New York est certainement la ville la plus photogénique au monde. Mais au bout d'une dizaine de séjours en 2 ans, je connais la plupart des endroits où je vais, il y a moins de nouveauté dans mon environnement.Bien sûr, tout cela est totalement faux. Il y a de la beauté dans les objets les plus simples, il y a de la curiosité dans n'importe quel regard, même au bout d'un million de fois. Si je m'ennuie, c'est que JE suis ennuyant.

Si je m'ennuie, c'est que je suis ennuyant

J'ai mis assez longtemps à réaliser cela, à vrai dire je l'ai compris très récemment. Mais maintenant j'aime recommencer les mêmes trajets et photographier les mêmes sujets. Si rien n'est nouveau, j'essaye simplement de poser un nouveau regard.Une des clés pour progresser en photographie est de s'auto-assigner une contrainte. Une contrainte toute simple avec 1 forme graphique ou 1 couleur.

Exercice (hyper) simple : une couleur + une forme

En l'occurence, pour cette série de photos je m'étais assigné la couleur rouge et les formes circulaires. Au final j'ai très peu suivi les cercles et me suis concentré sur le rouge. La règle fut simple : si tu vois du rouge, shoot.Cela m'obligea à donner une nouvelle perspective à des lieux que je connaissais par coeur me permit d'occuper une heure de mon temps libre à progresser en photo. Simple non ?Raise Plow-Standpipe-I'm on Sale--Get up there-I still have time-Runner up-Red is Dead-Skizo-We're Watching-Do Not Walk-Untitled but red-Red Van-La Maison French-Same day is another day-Gobelet-Mailbox-Dreadtalk

Lire la suite